ANB-BIA - Av. Ch. Woeste 184 - Brussels, Belgium Fax **.32.2-420 05 49 E-Mail paco@innet.be ================================================ WEEKLY NEWS - ISSUE of 07/06/96 - PART 1/1 * Afrique du Sud. Le NP gagne au Cap Le Parti national (NP) de Frederik De Klerk a remporte les elections municipales organisees, mercredi 29 mai, dans son bastion de la region du Cap Occidental. Il renforce ainsi sa domination dans cette province, la seule passee sous son controle a l'issue du premier scrutin multiracial d'avril 1994, et passe avec succes son premier test electoral en tant que parti d'opposition, apres l'annonce de son retrait, il y a trois semaines, du gouvernement du president Nelson Mandela. Une des cles du succes du PN a ete le vote des metis, majoritaires au Cap Occidental: 3,5 millions de personnes. A l'echelle nationale, leur vote constitue un apport essentiel pour la credibilite du NP comme force d'opposition. (D'apres F.C., Le Monde, France, 3 juin 1996) * Afrique du Sud. Desmond Tutu prend sa retraite Mgr Desmond Tutu, archeveque du Cap et chef de l'Eglise anglicane d'Afrique du Sud depuis dix ans, a celebre, dimanche 2 juin, une messe d'adieu aux fideles avant son depart a la retraite. Le Prix Nobel de la paix 1994, une des figures de proue de la lutte contre l'apartheid, dirige la Commission Verite et Reconciliation, instauree pour enqueter sur les violations des droits de l'homme commis sous le precedent regime. Mgr Tutu a mis en garde ses fideles contre le crime, la corruption et la cupidite, capables de detruire la democratie qu'il a contribue a construire en Afrique du Sud: "Le pire que nous pourrions faire pour la democratie et la liberte serait de devenir des petits chiens d'appartement dociles", a-t-il dit aux fideles. C'etait son dernier sermon en tant que chef de l'Eglise anglicane d'Afrique du Sud. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 juin 1996) * Algerie. Les sept moines reposent chez eux Un millier de personnes environ ont assiste, dimanche 2 juin, a Alger, a la basilique Notre-Dame d'Afrique, aux obseques du card. Leon-Etienne Duval, ancien archeveque d'Alger, decede le 30 mai, et des sept trappistes francais assassines par le GIA. Ces derniers ont ete inhumes, mardi 4 juin, dans l'enceinte de leur monastere de Tiberihine, pres de Medea, comme l'avaient souhaite leurs familles, conformement au voeu de "stabilite" des moines. L'inhumation s'est deroulee dans l'intimite: des membres de leurs familles, les deux moines qui, le 27 mars, ont echappe au rapt, l'archeveque d'Alger, Mgr Henri Tessier, l'ambassadeur de France et ...aucun journaliste. Au cours d'une messe solennelle a Notre-Dame de Paris, celebree le 2 juin a la memoire des moines et du cardinal, le nonce apostolique en France, Mgr Mario Tagliaferri, a invite a prier pour que le martyre des religieux "devienne une semence de reconciliation dans le pays ou ils sont demeures fideles". (ANB-BIA, de sources diverses, 5 juin 1996) * Angola. New army and a political crisis The Angolan military leadership has started to form a unified national army to bring to an end the United Nations peacekeeping process. The move comes as the political leadership tries to shape a new government following the dismissal of the prime minister, the government and the central bank governor by President Jose Eduardo dos Santos. Fernando Franca van Dunem, the national assembly president appointed as prime minister to replace Marcolino Moco, has until the end of this week to pick a cabinet. As the political crisis was erupting on 3 June, the first 15 officers from Jonas Savimbi's UNITA guerrilla army were being incorporated in the Angolan Armed Forces (FAA) and the process of selecting 26,000 UNITA soldiers for the army was beginning under a two-month deadline set by the FAA chief of staff, General Joao de Matos. (The Guardian, U.K., 5 June 1996) * Angola. Le gouvernement change Le premier ministre angolais, Marcolino Moco, a ete demis de ses fonctions, lundi 3 juin, par le president Jose Eduardo Dos Santos et remplace par Fernando Jose de Franca Dias Van-Dunem, ancien chef de la diplomatie, qui presidait l'assemblee nationale. A plusieurs reprises, le chef de l'Etat avait rendu M. Moco responsable de l'echec du Programme economique et social, lance en avril 1995, pour un meilleur controle des depenses publiques, une politique monetaire et de change rigoureuse et une politique des salaires plus realiste. La decision de M. Dos Santos intervient a un moment de forte tension sociale; a Luanda, notamment, les services d'education et de sante n'ont plus les moyens de fonctionner normalement. Ce changement est le premier depuis la signature des accords de paix de Lusaka entre le gouvernement et l'Unita, en novembre 1994. (Le Monde, France, 5 juin 1996) * Burundi. Pourparlers et assassinats A Mwanza, Tanzanie, des pourparlers de paix ont ete entames depuis le 4 juin entre les principaux partis burundais, le Frodebu (majorite hutu) et l'Uprona (domine par la minorite tutsi), sous l'egide de l'ONU et avec la mediation de J. Nyerere. Participent a la rencontre les representants des gouvernements du Burundi, du Rwanda, du Zaire, de l'Ouganda et de Tanzanie. Les presidents de l'Ouganda et de la Tanzanie seraient en route pour Mwanza, ce 7 juin, car les pourparlers seraient bloques. -- Trois delegues suisses du Comite international de la Croix-Rouge (CICR) ont ete tues le 4 mai lors d'une embuscade pres de Mugina, dans la prefecture de Cibitoke (nord-ouest), une des regions les plus troublees et ou les besoins humanitaires de la population sont enormes. Le CICR y assiste quelque 60.000 personnes privees d'eau depuis plus de dix jours, en raison des affrontements entre l'armee, dominee par la minorite tutsi, et les rebelles hutu. Les trois delegues rentraient a Bujumbura a bord de deux vehicules du CICR lorsqu'ils ont ete la cible de tirs. -- On vient d'apprendre que hier, 6 juin, ont ete tues dans une embuscade un pretre, Mpengenkeze Yvon, cure de Gisuru, et une soeur des Militantes de la Vierge Marie, Sr. Leocadie, qui venait de rentrer de Rome. De son cote, la Conference internationale de la francophonie a promis l'envoi, d'ici au mois d'aout, de 23 avocats pour aider dans les proces de 1.200 personnes impliquees dans les evenements d'octobre 1993 et apres. (ANB-BIA, de sources diverses, 4-7 juin 1996) * Centrafrique. Nouveau Premier ministre L'ambassadeur centrafricain a Paris, Jean-Paul Ngoupande, a ete nomme le 6 juin Premier ministre du "gouvernement d'union nationale" qui doit etre mis en place pour le sauvetage du pays. Homme de rigueur, tres apprecie a Paris, Jean-Paul Ngoupande reprend ainsi, de facto, les renes du pouvoir des mains du president "democratiquement elu", Ange-Felix Patasse. Tel est le voeu de la France, amie certes, mais amie desormais difficile pour M. Patasse. Avant d'accepter cette charge, J.-P. Ngoupande a exige entre autres la mise sous tutelle non seulement du president, mais aussi de la classe politique centrafricaine, a commencer pas l'opposition. En meme temps, la force militaire francaise a Bangui (environ 2.500 hommes) passe aujourd'hui sous le commandement du general Michel Fruchard, ancien responsable "Afrique" au cabinet du ministere de la Defense. Par ailleurs, une partie des soldats qui s'etaient mutines fin mai, ont remis symboliquement leurs armes aux autorites, mardi 4 juin, en presence du general Bernard Thorette, chef de l'operation militaire francaise. (D'apres S.S., Liberation, et AFP, France, 5-7 juin 1996) * Cote d'Ivoire. Code de conduite Les ministeres ivoiriens de la Defense et de la Securite en collaboration avec le Comite international de la Croix-Rouge ont organise a Abidjan, le 24 mai, un seminaire sur le droit international humanitaire. Au cours du seminaire, on a elabore un code de conduite en cas de "troubles et tensions internes", adopte par des officiers ivoiriens de la police et de la gendarmerie nationales en vue d'etre diffuse a l'ensemble des forces de l'ordre du pays. Ce code, en douze points, indique, entre autres, que "les personnes qui exercent les pouvoirs de police limiteront le recours a la force au strict minimum necessaire dans le respect de la personne humaine". Il rappelle que "sont interdits le meurtre, la torture, et autres peines et traitements cruels, inhumains ou degradants, la prise d'otage" et que "toute personne privee de sa liberte sera traitee avec humanite". Le code stipule egalement que "les autorites competentes prendront toutes les mesures necessaires pour que ces regles soient connues et respectees par tous" et que celles-si seront "incluses" dans l'instruction des forces de l'ordre. (D'apres Marches Tropicaux, France, 31 mai 1996) * Ghana. The Church in the 21st Century Member-Churches of the Christian Council of Ghana have recently met to develop a common agenda to guide the missionary task of the Church in the 21st century. They arrived at far-reaching proposals among which was a resolution to participate in processes which will lead to a renewed Church of believers in the country. The Churches also resolved to be conscious of, and sensitive to the life and circumstances of Ghanaians. The Churches are now calling for a "renewed Church with commitment to the basic principles of democracy and the creation of the necessary conditions for the emergence of a civil society which will be characterised by justice, peace, unity, tolerance and mutual acceptance of one another, and respect for human life and dignity". The Churches acknowledge that the challenges of today and the demands of the future, call for a renewed Church which is Christ-centred and responsive to the concerns of Ghanaians. They note that the shattered dreams of Ghanaians have led to a general sense of disillusionment, despair, hopelessness and powerlessness in the face of disintegration that continue to plague their lives. (...) The Church recognises that it has certain weaknesses and some parochial human tendencies that have accounted for its inability to offer what is best to the Ghanaian. The Member-Churches cited denominational rivalry as some of the factors that have blurred the Church's ecumenical visions. (...) (Samuel Sarpong, Ghana, 28 May 1996) * Kenya. L'interpol s'implante a Nairobi L'organisation internationale de police, Interpol, va ouvrir un bureau a Nairobi pour coordonner la lutte contre le crime organise et le trafic de drogue en Afrique de l'Est. Sont concernes: Djibouti, l'Ethiopie, le Kenya, Maurice, le Rwanda, les Seychelles, la Somalie, le Soudan, la Tanzanie et l'Ouganda. Le trafic de drogue est en passe de devenir un probleme regional majeur qui exigera des efforts concertes pour le resoudre. Les drogues saisies alors qu'elles transitent par le Kenya sont la resine de cannabis, la cocaine et l'heroine et proviennent principalement du sous- continent indien. (Afrique Express, France, 24 mai 1996) * Liberia. George Weah's Liberian home burnt On 29 May, Liberian international soccer star, George Weah, said his cousins were raped and his Monrovia home burnt down by guerrillas after he publicly supported a call for his war-torn country to become a UN trusteeship. Weah declined to say who was behind the attack on his home for fear of further reprisals on his relatives who are still in Monrovia. George Weah plays for AC Milan. (ANB-BIA, Brussels, 29 May 1996) * Liberia. An appeal from the Archbishop Archbishop Michael Francis of Monrovia has appealed to the world not to forget his country. While visiting his old friend the German Archbishop Johannes Dyba of Fulda, who was apostolic nuncio in Monrovia in the early Eighties, he said that the situation in Liberia was one of "violence, arson and plunder". The situation in the capital was especially bad, he said. Archbishop Francis explained that the country was being terrorised by six different groups with a total membership of some 60,000, of whom 4,000 were children aged between eight and sixteen. It was not a war of political or ideological beliefs, but one of sheer terrorism, in which the only aim was to collect as much booty as possible. (...) (The Tablet, U.K., 1 June 1996) * Libye. 500 islamistes algeriens disparus Le quotidien arabe Al Hayat publie a Londres a affirme le 5 juin, en citant une source du FIS, que pres de 500 militants islamistes algeriens vivant en Libye sont portes disparus. Les indications que les autorites libyennes ont donnees aux familles des disparus -- "c'est une affaire politique" --n'incitent guere a l'optimisme. Ces disparitions ont commence debut 1996 et se sont accelerees en avril. Selon Al Hayat, il est possible que les "disparus" aient ete remis par Tripoli aux autorites algeriennes. Des centaines de membres du FIS avaient fui en Libye apres l'annulation, en janvier 1992, du premier tour des elections legislatives algeriennes remportees par le mouvement islamiste. (D'apres AFP, France, 6 juin 1996) * Madagascar. Un nouveau Premier ministre Le president Albert Zafy a nomme le 28 mai le juriste et magistrat, M.Norbert Ratsirahonana, auparavant president de la Haute Cour constitutionnelle (HCC ), au poste de nouveau Premier ministre. Chretien fervent, il est membre a la fois de la Conference mondiale chretienne pour la paix et du Comite directeur de la principale Eglise protestante de Madagascar, la EJKM (Eglise de Jesus-Christ de Madagascar). Deux priorites attendent M. Ratsirahonana: la necessite de faire revenir d'urgence la confiance generale dans le pays apres plus de trois annees de crise economique et sociale latente et de boucler les accords avec les institutions de Bretton Woods afin de faire revenir Madagascar au plus vite sur le marche mondial des capitaux. (D'apres H.R., Marches Tropicaux, Fr., 31 mai 1996) * Malawi. Shadowy guerrilla group A terrorist group calling itself the Movement for the Restoration of Democracy in Malawi (MRDM) has surfaced in Mozambique. Most Malawians are not surprised as this has been anticipated for a long time. The Movement seems to be linked with the paramilitary wing of Dr Hastings Banda's Young Pioneers who were disarmed in 1993 by the regular army. But over 2,000 Young Pioneers fled into Mozambique in 1993 and 1994 and took refuge in RENAMO camps. Many of them never returned to Malawi. These are the men who are supposed to have formed the nucleus of the new terrorist movement. (...) Dr Banda's Malawi Congress Party denies any connection with the terrorist movement. "We have been in power. We had plenty of opportunity to make trouble earlier if we had wanted to cause unrest", said a spokesman. "We have not such destructive ideas". But Malawians are still worried that they might follow the fate of so many other African countries where a small spark by a disgruntled minority element leads to a full scale guerrilla war. (New African, U.K., June 1996) * Malawi. Government establishes newspaper Press freedom could be threatened in Malawi with the launch of the government's new newspaper The Weekly News. This publishing venture by the United Democratic Front (UDF)-run government of President Bakili Muluzi is costing about US $ 873,333 to get off the ground, according to the Daily Times. Press Freedom has been enshrined in the new constitution adopted after the May 1994 general elections. At the moment there are more than twenty newspapers in Malawi, although not all are active. The newspaper industry is presently in a financial crisis. In a press release marking World Press Day, the Journalists Association of Malawi (JAMA) lamented what it called "the pathetic death or on-going struggle of so many truly independent publications. JAMA has urged the government to create a business climate conducive to the success of the Press. (Patrick Mawaya, Malawi, 1st June 1996) * Maroc. Des islamistes se legalisent Les membres de l'association islamiste Al-Islah wa Attajdid (Reforme et renouveau, non reconnu) ont rejoint dimanche 2 juin une organisation inactive depuis une vingtaine d'annees: le Mouvement populaire constitutionnel democratique (MPCD droite) de Abdelkrim al-Khatib. Son chef, Abdelilah Benkirane, a precise: "Nous avons maintenant un parti politique et nous comptons participer, de maniere limitee, aux prochaines elections generales". Le roi Hassan II lui-meme a paru recemment preparer le terrain a cette legalisation de facto: "Il s'agit de Marocains", a-t-il declare a la television allemande. "Tant qu'ils n'auront pas manifeste un schisme ou une heresie et qu'ils se conformeront aux lois de l'Etat, je n'interviendrai pas. Ce ne sont pas des integristes, pas au sens qu'on donne a ce terme dans les dictionnaires politiques actuels". Abdelilah Benkirane donnait tous les gages necessaires en affirmant: "Nous avons abandonne l'option revolutionnaire et nous voulons travailler dans le cadre des institutions monarchiques". (D'apres J.G., Liberation, France, 5 juin 1996) * Nigeria. Champion en corruption D'apres le classement 1996 de l'organisation Transparency International (TI), realise sur 54 pays et publie ce 3 juin, le Nigeria est le pays le plus corrompu au monde, suivi par le Pakistan et le Kenya. Creee en 1993 a Berlin, TI regroupe une petite armee d'"incorruptibles" qui etablit depuis 1995 une liste des pays en fonction du degre de corruption percu par les hommes d'affaires, dans le but de lutter contre ce phenomene. Les trois "laureats" de l'organisation sont suivis par le Bangladesh, la Chine, le Cameroun, le Venezuela, la Russie, l'Inde et l'Indonesie pour les dix premiers. (D'apres AFP, France, 3 juin 1996) * Nigeria. Chief Abiola's wife murdered On 4 June, the wife of Chief Moshood Abiola, the imprisoned Nigerian politician, died from gunshot wounds after her car was attacked on a main road in Lagos, the country's commercial capital. Kudirat Abiola, aged 44, was an outspoken critic of the military regime which imprisoned her husband two years ago after he declared himself winner of the 1993 presidential elections. The attack happened at 9.30 am as she and her driver were travelling on the Ibadan Expressway, about three miles from her home in the northern suburb of Ikeja. The gunmen, in a Peugeot 505, opened fire with automatic weapons. As a Muslim, Chief Abiola maintained three official wives after the death of his first wife, Simbiat, in 1992. Kudirat, who had six children, then became the senior wife. From being a successful businesswoman in her own right, Kudirat had become a vociferous campaigner for the release of her husband and for a return to democracy. On 7 June, the government offered a œ30,000 reward for information leading to the arrest of the killers. (The Guardian, U.K., 5 & 7 June 1996) * Rwanda. Droits de l'homme L'Association rwandaise pour la defense des droits de l'homme (ARDHO), presidee par l'ex-ministre de la Justice, Alphonse Nkubito -- qui a milite pour les droits de l'homme sous les divers regimes qu'a connu le Rwanda depuis 1990 --, denonce le passage a tabac par des militaires du procureur de la republique de la prefecture de Kibuye, Fidele Makombe, dans la nuit du 1er au 2 mai. "Il avait ete victime d'une campagne calomnieuse, la semaine avant, pour avoir refuse d'arreter des gens" uniquement en raison "de leur ethnie". De son cote, le Comite international de la Croix-Rouge a enregistre plus de 3.000 nouveaux detenus ces trois dernieres semaines. Le CICR, a ce jour, visite 73.287 detenus dans plus de 250 lieux de detention. Depuis le debut de l'annee, il a eu connaissance de 43 detenus decedes suite a la surpopulation dans les prisons. A Kigali, le "Conseil national de securite", haute instance rwandaise en matiere de securite, a demande que le "triage" des prisonniers s'accelere. (D'apres La Libre Belgique, 1-4 juin 1996) * Somalia. Sharia law in North Mogadishu Fed up with murders, abductions, rape and robberies in a country without formal authority, the residents of northern Mogadishu asked Muslim clergymen for help. In response, the clerics formed the High Sharia Implementation Council, a court administering its own interpretation of Islamic law, known as Sharia. The result has been the return of a semblance of law and order in one part of the capital. The judges follow a middle-road brand of Islam, but command respect among all Muslim sects, and their rulings are generally accepted, perhaps because they focus on criminal acts rather than on theological issues. Carrying of firearms on streets is banned, a huge achievement in the strife-ridden Horn of Africa nation. Ali Mahdi Mohammed, a northern Mogadishu warlord who also claims the disputed Somali presidency, says he could not "rule" without the court. Somalia has not had a functioning government since Mohammed Siad Barre was thrown out in 1991, and the nation disintegrated into fiefdoms of warring clans. Court officials say they have 400 armed mujahedeen and an additional 500 volunteers to enforce rulings on crimes ranging from petty theft to murder. (AFJN, Washington, 3 June 1996) * South Africa. Truth and Reconciliation Commission On 31 May, the Executive Committee of the Truth and Reconciliation Commission issued the following Statement: "The Executive Committee of the Truth and Reconciliation Commission resolved today to ask its investigating unit to call upon a number of individuals to appear at investigations aimed at obtaining further information about alleged human rights violations. The Commission will, if necessary, use its powers under Section 29 of the Promotion of National Unity and Reconciliation Act, to summon the individuals to the investigations. The Commission will not at this stage release the names of those approached. The Act provides that Section 29 investigations are confidential until the Commission decides to release details, or until there is a public hearing. Should it emerge at a Section 29 investigation that people have relevant information, public hearings may well follow. (...)". The next round of hearings starts with a two-day hearing in Kimberly in the Northern Cape on 10 June. (TRC, South Africa, 31 May & 3 June 1996) * Sudan. Update of events of Abeyi (Cf. ANB-BIA no.302. Brief News) A survivor of the April massacre in the region of Abeyi has listed the names of 71 children and women abducted by the Baggara (Arab) militiamen and taken into slavery and/or domestic service. The list was written by a witness and restricted to the people he knew. But how many others, unreported, share their fate? The raiders who attacked the villages of north Bahr El Ghazel, burnt down the villages, destroyed food supplies, killed those who opposed them and captured the women and children. The militiamen were equipped with weapons and ammunition by the Sudanese Army. The civil authorities remained passive and did nothing to protect the civilian population during the raids. It must be noted that the burnt-down villages belonged to displaced people who had returned from the north under pressure from the government. It is not clear if the authorities were afraid of the Baggara who had been after the good pastureland and water holes of the Bahr El Ghazal for a long time, or were they enforcing a wider government plan to see Bahr El Ghazal in Arab hands and its population within the Islamic fold? Meanwhile the situation in the Abeyi region becomes more and more tragic by the day with the increase in population and the shortage of food. Merchants are closing their shops and moving out of the town for fear of riots. NGOs have been caught unprepared and have no food supplies in their stores. (Comboni Press Service, Rome, 30 May 1996) * Tchad. Election presidentielle Quelque 3,5 millions de Tchadiens etaient appeles a participer dimanche a la premiere election presidentielle au suffrage universel depuis l'independance. Il y avait quinze candidats. A la veille du scrutin, l'opposition a accuse le parti au pouvoir de fraude massive pour assurer la reelection du general-president Idriss Deby. Si aucun candidat n'obtient la majorite absolue, un deuxieme tour sera organise le 23 juin. (La Libre Belgique, 3 juin 1996) * Zaire. La tension est montee a Goma Des coups de feu et des rafales d'armes automatiques ont ete tires par des militaires, samedi 1 juin dans la ville de Goma, au Nord- Kivu (est du Zaire). Selon un responsable du HCR a Goma, ces incidents ont debute apres une attaque, samedi, d'un convoi militaire par des inconnus qui a fait trois morts et sept blesses - - quatre d'entre eux ont succombe dimanche -- parmi les membres des Forces armees zairoises. Les camarades des victimes se seraient opposes a leur enterrement a Goma en exigeant le rapatriement des corps a Kinshasa. Pour des raisons inconnues, l'incident a degenere et des militaires se sont repandus en ville en ouvrant le feu. L'aeroport de Goma a ete ferme samedi et dimanche. Les incidents de Goma surviennent alors qu'une mission des Nations unies, depechee par le secretaire general Boutros Boutros-Ghali, devait se rendre dimanche a Goma et dans la zone de Masisi pour y evaluer la situation. (La Libre Belgique, 2 juin 1996) * Zambia. Police arrest Kaunda aids On 3 June, police arrested four key aids of the former president Kenneth Kaunda, a day after five men were detained in connection with a series of bomb blasts. The deputy leader of Mr Kaunda's United National Independence Party, Inyambo Yeta, was said to be among those arrested. On 2 June, police arrested five men in connection with recent explosions at the official residence of President Frederick Chiluba and the offices of a state-run newspaper. Police said the five, including three retired army officers, were believed to be part of Black Mamba, a shadowy movement purportedly sympathetic to Mr Kaunda. Mr Kaunda denies any link. (The Guardian, U.K., 4 June 1996) * Zimbabwe. Une loi contre le SIDA La transmission deliberee du virus du SIDA va tomber sous le coup d'un article severe du code penal du Zimbabwe, a annonce le ministre de la Justice Emmerson Mnangagwa. "Nous allons presenter une nouvelle legislation qui permettra de poursuivre pour crime toute personne qui, bien que se sachant infectee par le SIDA ou par une autre MST (maladie sexuellement transmissible), aura des relations sexuelles", a-t-il declare. Il a souligne que ce chef d'accusation, egalement applicable aux couples maries, sera assorti d'une peine maximale de 15 ans. Le projet de loi sera presente au Parlement plus tard dans l'annee. "En cas de viol, l'inculpe sera teste avant d'etre presente a la cour, et, s'il est declare seropositif, il ecopera de la sentence la plus lourde, qu'il ait eu ou non connaissance de sa maladie au moment du viol". (Afrique Express, France, 24 mai 1996) * Zimbabwe. Constitutional problems looming Constitutional problems are looming in Zimbabwe as opposition parties and individuals are resorting to the judiciary for redress, and are winning their cases against the government. A case in point is the mayoral elections held throughout the country the results of which have been nullified in three cases by the High Court in Harare because of irregularities. The Forum Party of Zimbabwe (FPZ) successfully challenged the elections for the mayors of Harare and Bulawayo arguing that the presidential powers used to hold the municipal elections were ultra vires. A similar legal contestation was made concerning the mayoral election for Masvingo -- this time by an individual and he won his case when the court agreed to nullify the election. Asked to explain the logic of fighting the government through the court instead of mobilising the electorate, the FPZ spokesperson said that "it was proper to fight for democracy in the courts because the courts are our last resort in solving the problems peacefully. After that I don't know what will happen". (Stan Dongo, Zimbabwe, 29 May 1996) ===> NOUS VOUS SIGNALONS... -- ARTICLES AVAILABLE ==> AFRICA Title: "Militarization and Poverty in Sub-Saharan Africa" Source: Africa Faith and Justice Network, Washington, May 1996 (Please quote when ordering) Description: Reading continually about the fratricidal on-going wars which are decimating so many countries in Africa, one is tempted to ask: "Where do they get their arms from?". Also, the causes of Africa's militarization are many: tribalism, nepotism, religious intolerance, thirst for power etc. The article discusses and analyses these and other issues. ==> BURUNDI Title: "Complex Emergency" Authors: UN department of Humanitarian Affairs, 23 May 1996 Source: IRINWIRE, 29 May 1996 (Please quote when ordering) Description: This is described as a "situation report" and includes such headings as overview of the situation, current situation, political/military situation, relief efforts.